Comment Devenir un Parfait Soumis !!!

Assumer le rôle du soumis dans une relation BDSM auprès d’une Domina est aussi exigeant sur le plan de la psychologie que rigoureux sur celui du sexe. Aussi, afin d’éviter les erreurs de débutants souvent dommageables, rien de tel qu’un petit tour d’horizon de cette position de subordination à autrui, choisie et entretenue pour son propre plaisir. Avant tout, être soumis est donc un rôle, dans lequel on se glisse de son plein gré et en toute connaissance de cause, au sein d’un univers virtuel et partager avec celui, celle ou ceux qui jouent les rôles de Domina. La soumission n’est en rien le témoin d’une faiblesse de caractère.

Cet article est destiné aux hommes soumis qui cherchent à combler leur Maîtresse dominatrice, mais qui ne savent pas nécessairement comment s’y prendre. Voici donc 5 principes de base qui, je l’espère, pourront apporter quelques éclaircissements.

1) Comprendre sa Maîtresse dominatrice
Pour faire plaisir à sa Maîtresse, il n’y a pas de solution unique. Toutes les dominatrices n’ont pas les mêmes attentes, et de ce fait, un même geste pourrait énerver une Maîtresse alors qu’il pourrait faire très plaisir à une autre. La première étape est donc de comprendre sa Maîtresse. Il vous faut identifier ce à quoi elle aspire, ses attentes, ses désirs, et ses points de curiosité. Cet exercice est encore plus difficile en début de relation de D/s, car on ne se connaît pas encore très bien. La Maîtresse n’a pas toujours envie de se prononcer, et donc on risque de taper à côté.

2) Dépasser ses fantasmes et être réaliste
Le « vrai soumis » doit être réaliste avec sa Maîtresse. Un homme soumis peut avoir des fantasmes, mais le « parfait » soumis est capable de s’intéresser en priorité à sa Maîtresse. Il doit s’interroger ce qu’il peut faire pour elle. Par exemple, un soumis confronté au fantasme de la punition du fouet doit se poser la question de savoir s’il pourra vraiment la tenir ou pas. Si cela ne semble pas réaliste même avec de l’entraînement, alors il vaut mieux passer à autre chose et éviter d’encombrer la relation avec ça. Si par contre, ce n’est pas réaliste « en l’état » mais que cela pourrait a priori être réaliste avec de l’entraînement, alors l’homme soumis doit se proposer d’avancer en ce sens.

3) Viser le juste niveau d’abnégation
Beaucoup d’hommes soumis s’imaginent qu’ils doivent systématiquement renoncer à tout, voire même à leur dignité, pour faire plaisir à leur Maîtresse. Une erreur classique, qu’on a tous faite à un moment. Là encore, cela dépend véritablement de la Maîtresse en question. Si certaines Maîtresses recherchent effectivement des sous-hommes (ou des larves) qui renoncent à tout, la plupart ont une approche plus nuancée. Certaines Maîtresses, comme moi, rechercheront un partenaire de jeu avec un peu de résistance, et avec qui elles pourront avoir des conversations construites. D’autres voudront au contraire un homme de standing, avec une forte personnalité, mais qui saura se plier lorsqu’il le faudra. Beaucoup de Maîtresses se lasseront d’un homme trop docile. Le « bon soumis » doit donc adopter un comportement qui corresponde au « juste niveau » d’abnégation attendu par sa Maîtresse. Les hommes l’oublient souvent, mais la Maîtresse aussi a ses limites!

4) Ne pas aller trop loin
Faire plaisir à sa Maîtresse, cela implique d’entretenir son plaisir durablement. Pas seulement juste pour une occasion. Si l’homme soumis « donne tout ce qu’il peut » d’un coup, cela fera peut-être plaisir à sa Maîtresse sur le coup mais l’homme sera ensuite à court de munitions pour la suite. Au final, cela risque de lasser sa Maîtresse. Il vaut mieux donc y aller par petits gestes, sauf demande particulière. Eviter de chercher à offrir plus de ce que sa Maîtresse peut absorber. Le but, c’est de faire plaisir, pas nécessairement d’impressionner.

5) Repousser ses limites
Cela paraît peut-être abstrait, et le concept peut faire peur à certains hommes, mais ce n’est pas moins important. En pratique, repousser ses limites n’est pas la partie la plus difficile pour le « vrai homme soumis ». En effet, le « vrai homme soumis » finit toujours par focaliser son attention sur le plaisir de sa Maîtresse. Ainsi, l’homme soumis va rapidement envisager le dépassement de ses limites initiales. Ce process se produit naturellement, et parfois même sans aucun souhait spécifique de la Maîtresse en ce sens. En repoussant ses limites, l’homme soumis démontre son dévouement. Cela ne peut que jouer en sa faveur.

Alors, à vous la sublime humiliation de se sentir rabaissé, réifié, la cuisante sensation d’être réduit à une chose, un objet qu’on inspecte, qu’on manipule et dont on dispose sans cérémonie, le délicieux sentiment d’abandonner toute initiative au profit d’une autorité qui sait bien mieux que vous ce dont vous avez vraiment besoin. Il n’y a plus qu’un pas à franchir pour enfin se libérer de ces faiblesses très humaines que sont le libre-arbitre, l’orgueil et l’estime de soi.

Bien à vous.

Maîtresse Nina 69.